Guide du matériel ICT reconditionné pour entreprises

donner une seconde vie à vos laptops, ordinateurs, tablettes et smartphones vaut de l’argent

Il est grand temps de repenser la place de la technologie et de son impact sur la planète en s'orientant vers une économie plus circulaire. En prolongeant la durée de vie d’un ordinateur de ordinateur portable de seulement 1 an vous réduisez votre empreinte carbone de 32 kg CO2, soit l’équivalent de 112 billets d’avion Bruxelles-New York ! Quand on sait que la fabrication d’un PC portable équivaut à 1754 billets de ce même vol, inutile de préciser qu'il faut s'attaquer au problème à sa source.

Découvrez dans ce guide comment votre entreprise, soucieuse de son impact sur l'environnemental, peut réduire le bilan carbone de son département informatique et plus précisément de ses devices ict. 

Ce que vous allez apprendre : 

  • ce qu'est l'e-waste et d'où provient cette pollution numérique;
  • comment votre entreprise peut réduire son bilan carbone (et vos factures) grâce au développement durable;
  • que faire des vieux appareils ou devices ICT utilisés et usagés de son entreprise en Belgique;
  • vendre ses devices ict usagés (laptops, pc et smartphones) vaut de l'argent;
  • pourquoi acheter du matériel ICT reconditionné et comment trouver un bon partenaire

A qui s’adresse ce guide ?

  • vous êtes un responsable IT ou CIO qui doit rester à la pointe de la technologie tout en gardant votre budget sous contrôle sans compromettre les objectifs CO2 de votre entreprise;
  • vous êtes un responsable RSE soucieux de réduire l'impact CO2 de votre département informatique mais ne savez pas par où commencer;
  • vous êtes CFO ou DAF qui a besoin de controlêr son budget CAPEX et qui souhaite des solutions durables concrètes en OPEX;
  • vous êtes un responsable achats qui recherche à s'approvisionner de manière écologique en nouveaux devices et matériel informatique

lire notre guide corporate sur l'achat de matériel ICT reconditionné et la vente de vos devices usagés

A propos de l'auteur

Hilde Janssens - Marketing & Communication Director - Econocom Belux

A côté de ma fonction chez Econocom, je suis orateur concernant le financement de l'économie circulaire, des business modèles as-a-service pour Agoria, Vlaanderen Circulair, UHasselt, Möbius et KampC.

Je suis également membre du :

  • Comité international RSE chez Econocom
  • Agoria Lerend Netwerk Circular Connect
  • Achats Green Deal Circulaires et Construction Green Deal Circulaire

table des matières

(coming soon) Chapitre 2 - Comment les entreprises peuvent réduire leur bilan carbone (et leur facture) grâce au développement durable

  1. Développement durable : définition
  2. Evaluer sa maturité et sa performance numérique responsable
  3. Changement de paradigme : le green IT est l’avenir des entreprises respectueuses de l’environnement
  4. Bring Your Own Device (BYOD)
  5. Repenser le cycle de vie des devices ICT grâce à l’économie circulaire
  6. Les 7R de l'économie circulaire
  7. Le processus standard d’achat en B2B de matériel IT est dépassé
  8. Gérer la fin de vie (EOL) de votre matériel IT
  9. RSE : mettre en place une gouvernance du numérique responsable
  10. Comment éviter de tomber dans le piège du greenwashing

chapitre 1: la problématique de l’e-waste en Belgique

e-waste : définition et chiffres clés

L'e-waste ou electronic waste, c'est l'ensemble des déchets électroniques et informatiques.

Cela englobe notre ordinateur, nos téléphones portables, nos imprimantes, nos tablettes mais aussi les batteries de véhicules électriques, les machines à laver, les réfrigérateurs, les fours micro-ondes et toute autre machine qui fonctionne à l'aide d'un circuit électronique.

Selon un rapport des Nations Unies (2020), le monde a généré en 2019 une quantité impressionnante de 57,4 Mt de déchets électroniques, soit une moyenne de 7,6 kg par habitant en 2021 (voir image ci-contre).

quantité de déchets électroniques et informatiques mondialement :

La production mondiale de déchets électroniques a augmenté de 9,2 Mt depuis 2014 et devrait passer à 74,7 Mt d'ici 2030 - soit un quasi-doublement en seulement 16 ans. La quantité croissante de déchets électroniques est principalement alimentée par les taux de consommation plus élevés des EEE, les cycles de vie courts et le peu d'options de réparation. De cette quantité pharamineuse de déchets, seulement 17,4% de l’e-waste est recyclé.

croissance de l'e-waste dans le monde :

Source : The Global E-waste Monitor 2020

La Belgique est quant à elle un mauvais élève en la matière. Nous sommes l’un des pays qui produit le plus d’e-déchets, avec 13,1 kg par personne / an.

quantité d'e-waste généré en 2019 en Europe :

Source : Eurostat (2019)

Lire aussi dans notre blog : Global E-waste: Augmentation de 21% des déchets électroniques en 5 ans

la problématique de l’e-waste

Si nous continuons à consommer comme nous le faisons aujourd'hui et que l'industrie ne fait pas de sérieux efforts pour adapter sa conception, nous produirons 120 millions de tonnes de déchets électroniques par an d'ici 2050 (Forum économique mondial, 2019). L'Europe et les États-Unis représentent près de la moitié de tous les déchets électroniques créés chaque année (Forum économique mondial, 2019).

« Au cours des cinq dernières années, la quantité de déchets électroniques a augmenté trois fois plus vite que la population mondiale, et 13 % plus vite que le PIB mondial. Cette forte augmentation exerce une pression considérable sur l'environnement et la santé, et démontre le besoin urgent de combiner la 4e révolution industrielle avec une économie circulaire. »

- Antonis Mavropoulos, President, International Solid Waste Association (ISWA).

Les déchets électroniques peuvent contenir des matières dangereuses, notamment du mercure, du plomb, du cadmium, du béryllium ou encore des retardateurs de flamme bromés. L'élimination inappropriée de ces matériaux peut entraîner de graves problèmes de santé et des dommages environnementaux.

Le brûlage des déchets électroniques dans un cadre informel pour extraire les métaux précieux contenus dans les appareils électroniques, notamment dans les pays en développement et sous-développés, libère dans l'environnement des particules fines et des sous-produits nocifs connus pour causer des dommages au cerveau, au cœur, au foie, aux reins, au système squelettique, au système nerveux et au système reproducteur (Green IT, 2019).

Le déversement illégal de déchets électroniques dans des décharges de déchets non dangereux peut permettre aux métaux lourds et aux retardateurs de flamme de s'infiltrer dans le sol, ce qui peut finalement polluer l'eau potable.

Source: Circular Economy and Material Value Chains (World Economic Forum, 2021)

le réchauffement climatique et les objectifs d’émissions de CO2 de l’UE

Les émissions de différents gaz à effet de serre dans l'atmosphère contribuent au réchauffement global de l'eau, de l'air et du sol. Ce réchauffement global se traduit par un dérèglement des climats locaux. Cet indicateur est exprimé en kg d'équivalent CO2 (kg eq. CO2).

Pour la première fois, un événement capital s'est produit en 2015 : tous les pays du monde ont accepté de travailler ensemble pour limiter le réchauffement de la planète à bien moins de 2 degrés et viser 1,5 degré, pour s'adapter aux conséquences du changement climatique et pour dégager des fonds afin de réaliser ces objectifs. L'accord de Paris était né. L'engagement de viser 1,5 degré est important car chaque fraction de degré de réchauffement entraînera la perte de beaucoup plus de vies et la détérioration des moyens de subsistance.

Les États membres de l'UIT, organisation représentant un large éventail du secteur mondial des TIC, ont aussi récemment fixé un objectif visant à porter à 30 % le taux de recyclage des déchets électroniques dans le monde.

le recyclage des DEEE permet de récupérer les matières premières en pénurie

Pendant longtemps, les DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques) ont été exportés vers des pays pauvres pour y être recyclés. Nous nous sommes ensuite portés vers la Chine pour externaliser ce problème. Aujourd’hui, chaque pays européen s’en charge de manière autonome.

Alors que seulement 17,4% des DEEE sont recyclés dans le monde, la Belgique peut se targuer d’être un leader mondial en la matière avec 39% des DEEE recyclés en Belgique.

Les plastiques sont l'un des composants les plus importants des déchets électroniques, puisqu'ils représentent près de 20 % de ceux-ci. Malgré plusieurs développements technologiques, leur recyclage est largement entravé par la présence de retardateurs de flamme.

Recycler, une mine urbaine

Si la multiplication des appareils électroniques fait partie du problème, elle peut aussi constituer une grande partie de la solution. Un monde plus numérique et plus connecté nous aidera à accélérer les progrès vers les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, offrant des opportunités sans précédent aux économies émergentes.

Si nous y parvenons, nous verrons beaucoup moins de nos précieux minéraux, métaux et ressources mis en décharge. Les avantages pour pour la santé des personnes et de l'environnement ainsi que l'industrie pourraient être énormes.

En effet, de nombreux précieux métaux sont nécessaires afin de produire de nouveaux devices ICT dont principalement les ordinateurs portables (voir image à droite : « notebooks »).

Les déchets électroniques sont une "mine urbaine", car ils contiennent plusieurs métaux précieux, critiques et autres métaux non critiques qui, s'ils sont recyclés, peuvent être utilisés comme matériaux secondaires dans la production de nouveaux devices IT.

En exploitant ces précieuses ressources, nous produirons beaucoup moins d'émissions de CO2 que si nous extrayions des minéraux frais de la croûte terrestre. C'est également logique : il y a 100 fois plus d'or dans une tonne de smartphones que dans une tonne de minerai d'or.

Et c’est également le cas pour les ordinateurs portables ou encore des tablettes qui ont été fabriqués à base de nombreux métaux précieux (voir images ci-dessous).

métaux précieux dans des devices ict :

Source: Sustainable Use of Resources (Global Electronics Council, 2021)

démontage d'une tablette Samsung et de ses composants :

composition d'un pc portable, tv et serveur :

Source: Sustainable Use of Resources (Global Electronics Council, 2021)

Bien que chaque marque ait sa propre combinaison de composants, qu'il s'agisse d'un Samsung ou d'un iPhone, la plupart des smartphones peuvent contenir environ 80 % des éléments stables du tableau périodique. Mais certains des métaux essentiels à la fabrication de ces appareils sont considérés comme menacés en raison de leur rareté géologique, de problèmes géopolitiques et d'autres facteurs (voir figure ci-dessous).

Un ordinateur portable est ainsi composé (en masse) de 28,3% de plastique, 15,4% d’aluminium, de 14% de batterie et 11,3% de fer par exemple.

La valeur des matières premières matières premières dans les déchets électroniques générés dans le monde en 2019 est égale à environ 57 milliards USD. Le fer, le cuivre et l'or contribuent principalement à cette valeur.

Avec le taux actuel de collecte et de recyclage de 17,4 %, une valeur de 10 milliards de dollars USD est récupérée aujourd’hui de manière écologique et 4 millions de tonnes de matières premières pourraient être mises à disposition grâce au recyclage.

Le recyclage du fer, de l'aluminium, et du cuivre a contribué en 2019 à une économie nette de 15 millions de tonnes de CO2. Nous sommes donc sur la bonne voix mais il y a encore du chemin à parcourir.

Recycler les devices ICT, pas une mince affaire

Les appareils TIC ont un taux de recyclage encore plus faible, en partie à cause de leur conception complexe. En Europe, par exemple, on estime qu'entre 12 et 15 % seulement des smartphones sont recyclés. La majorité des métaux contenus dans les appareils ne sont donc pas réutilisés.

L'une des raisons de ce faible taux de recyclage des smartphones est que, outre leur conception complexe et difficile à recycler, les utilisateurs ont tendance à laisser les appareils défectueux dans leurs tiroirs. Il s'agit souvent de raisons personnelles telles que la crainte d'une fuite de données, la volonté de le conserver comme dispositif de sauvegarde, un attachement émotionnel, etc. (Recupel, 2019).

La conception actuelle de l'électronique rend le recyclage approprié très difficile. Entre 20% et 35 % des matériaux d'un téléphone correctement recyclé sont perdus au cours du processus. Plus de 90 % des terres rares, qui sont présentes en quantités infimes dans chaque appareil, ne peuvent être recyclées.

Source : Het verhaal achter uw ICT-toestel (Fair ICT Flanders, 2020)

Pourquoi recycler n’est pas une fin en soi

Il est important de souligner qu'une chaîne circulaire des TIC ne peut exister sans recyclage.

Le recyclage des matières premières essentielles à partir des déchets électroniques n'offre cependant pas de perspective réaliste pour atteindre les objectifs de l'UE. De nouvelles formes de coopération au sein de la chaîne qui permettent d'éviter les déchets électroniques et de prolonger la durée d'utilisation du matériel TIC.

Il convient donc de ne pas donner la priorité au recyclage des TIC au détriment des stratégies R (réduire, réutiliser, reconditionner, repurposer, etc) supérieures.

proportion de l’e-waste lié au numérique

En 2019, le monde numérique représente virtuellement un 7e continent : 2 à 3 fois (Green IT, 2020) la taille de la France. Sa contribution à l'empreinte écologique de l'humanité est loin d'être négligeable :

  1. Émissions de gaz à effet de serre (GES) : 3,8% (1.400 millions de tonnes de gaz à effet de serre)
  2. Consommation d'eau : 0,2 % (7,8 millions de m3 d'eau douce)
  3. Consommation d'électricité : 5,5% (1 300 TWh d'électricité consommée)

Source : The environmental footprint of the digital world (Green IT, 2019)

Le matériel informatique et télécommunications (ICT) représente 14,1% de la part de l’e-waste liée aux équipements électriques et électroniques.

empreinte écologique du monde numérique, analogie :

digitalisation: l’empreinte carbone de l’IT des entreprises est un défi à relever

Le monde numérique n'est pas immatériel, bien au contraire. Le monde numérique se décompose généralement en 3 niveaux : les utilisateurs, les centres de données et les réseaux qui relient les utilisateurs entre eux et aux centres de données.

De par leur nombre (34 milliards), les équipements des utilisateurs sont la principale source d'impact du monde numérique.

Les utilisateurs et leurs devices ICT

Le monde numérique comptait 34 milliards d'appareils numériques en 2019 (hors accessoires tels que chargeurs, claviers, souris, clés USB, etc.) qu'il a fallu fabriquer et qui consomme de l’électricité en abondance.

Le Digimètre 2020 de l’IMEC montre que les belges aiment l’ère du numérique :

  • les habitants possèdent chacun au moins 1 smart device à domicile ;
  • 75 % d’entre eux en possèdent 3 ou plus ;
  • 47 % estiment ne pas pouvoir se passer de leur smartphone

D’ici 2023, une personne possèdera en moyenne 9 devices connectés chez elle. Les téléviseurs, qui sont de plus en plus grands, sont la plus importante source d’impact sur l’environnement avec 9 à 23% d’impact, suivi par les smartphones (6 à 19% d’impact) et en 3ème position les objets connectés avec 10 à 14% d’impact (Green IT, 2019).

Cependant, les PC (desktops) et PC portables (laptops) ont une durée de vie 2 à 3 fois moins longue qu’une TV, ce qui est d’autant plus problématique.

Les data centres et le volume des données dans le cloud

A titre de comparaison, les quelques milliers de centres de données sont marginaux avec tout au plus 67 millions de serveurs hébergés et pratiquement aucun autre équipement informatique qui les accompagne.

Près de 30% des données générées seront consommées en temps réel d'ici 2025. L'explosion des données dans le cloud s'accompagnera d'une augmentation des données stockées dans les centres de données. Il est cependant important de noter que seulement 2 % des données produites et consommées en 2020 ont été enregistrées et conservées en 2021.

D'ici 2025, 49 % des données seront stockées dans des environnements de clouds publics. Les entreprises ont de plus en plus recours à des data centres basés dans le cloud à la place d’infrastructures on-premise, afin de bénéficier de nombreux avantages tels que :

  • une augmentation ou une diminution plus rapide de la capacité
  • une tarification à l'usage
  • l'accès à des applications et des services basés sur le cloud computing
  • le coût d'achat et de gestion d'une infrastructure sur site onéreuse

Il est intéressant de noter que ce shift vers le cloud a un rôle à jouer dans la réduction de l'empreinte carbone du monde. Selon une étude menée par Microsoft en 2020, leur cloud Azure est jusqu'à 93 % plus efficace sur le plan énergétique et peut générer jusqu'à 98 % moins d'émissions de carbone que les centres de données traditionnels. Mais ces objectifs ne sont qu'un début. La course entre Google, Amazon et Microsoft vers le zéro carbone est en cours et cela commence par le déploiement d'une énergie sans carbone pour la consommation électrique des données.

La transition vers le cloud entre 2021 et 2024 devrait empêcher au moins 629 millions de tonnes métriques de CO2 d'entrer dans l'atmosphère, selon la société d'études de marché IDC (2020).

20,9 % de la demande mondiale d'électricité sera destinée en 2030 aux TIC :

Source : Het verhaal achter uw ICT-toestel (Fair ICT Flanders, 2020)

En matière de nombre de devices et de consommation d’électricité ou encore de data, tout le monde n’est évidemment pas logé à la même enseigne. Un américain possédait en moyenne 10 appareils numériques en 2018 et consommaient 140 gigaoctets de données chaque mois. Un indien possédait quant à lui seulement 1 appareil et consommait 2 gigaoctets par mois.

Les entreprises occidentales, dans un soucis d’image et d’attractivité dans la guerre des talents, ont tendance à acheter constamment des nouveaux devices et adopter des technologies derniers cris. Ce phénomène conduit ainsi à la production d'un plus grand nombre d'appareils électroniques dans l'industrie des TIC générant ainsi une empreinte carbone importante avec des effets sur l'environnement et la santé.

L'une des mesures les plus importantes pour consommer moins consiste à prolonger la durée de vie des équipements TIC via l’éco-conception en tenant compte de la façon dont l’appareil pourra être réparé ou réutilisé (World Economic Forum, 2019). L'impact pourrait être important : prolonger d'un an la durée de vie des smartphones sur le marché de l'UE permettrait de sauver l’équivalent CO₂ d’1 million de voitures en circulation (BEE, 2019). Quand on sait que la fabrication de 4 PC portables équivaut à l'équivalent en COd'un ticket d'avion Bruxelles - New York (Greenly), inutile de préciser qu'en évitant d'acheter systématiquement du neuf, la planète nous remerciera. 

d’où provient la pollution numérique lié à l’informatique ?

L'équipement des utilisateurs est la principale source d'impact environnemental, représentant entre 44% à 83% de l'impact du monde digital total selon l'indicateur environnemental observé. On remarque sur l’image ci-dessus que le matériel ICT que vos collaborateurs emploient au quotidien nécessitent l’écrasante majorité du besoin en eau (83%), énergies fossiles (75%) et produisent le plus de gaz à effets de serre (63%) afin d’être fabriqués.

répartition de l'impact du monde numérique en 2019 :

Légende :
-Energy = L’énérgie nécessaire afin de produire l’énergie finale (ex. afin de produire de l’électricité)
-GHG (Greenhouse Gas) = Gaz à effet de serre (GES)
-ADP (Abiotic resource depletion) = Épuisement des ressources non renouvelables (minéraux & énergies fossiles comme le charbon, le gaz et le pétrole)

Source : The environmental footprint of the digital world (Green IT, 2019)

La fabrication de devices ict, tels que les smartphones et les ordinateurs portables, représente le principal impact environmental (80%) du monde digital alors que son utilisation ne représente que seulement 20%.

Source: Impacts environnementaux du numérique en France (2020)

 

D’un point de vue des impact climatique, la nécessité de s'assurer que les produits durent le plus longtemps possible est en réalité plus importante que l'amélioration de l'efficacité énergétique.

La tendance générale est que ces produits de consommation ont une durée de vie qui n'est pas assez longue pour qu'ils atteignent ce point théorique où leur efficacité énergétique est compensée par l'arrivée sur le marché d'un nouveau modèle plus efficace.

Combien de temps les produits efficaces sur le plan énergétique devraient-ils durer pour compenser les émissions liées à la production, au transport et à l'élimination ? On parle de 20 ans pour un ordinateur portable alors que sa durée moyenne n’est que de 4,5 années actuellement.

Comment se fait-il que nos appareils fonctionnent bien moins longtemps dans la réalité que ce que nous aurions espéré ? L’obsolescence programmée et le progrès technologique nous forcent à la consommation. Selon une étude menée par la European Environmental Agency (2020), bien qu’une TV soit conçue par le fabriquant pour durer en moyenne 25 ans, la durée de vie réelle n’est que de 7 ans (jeté ou remplacé). En revanche pour le smartphone, qui est fabriqué pour durer seulement 2 ans avant de devenir « obsolète » (c-à-d assez proche de sa durée de vie réelle : 2,5 ans), 64 % des personnes interrogées souhaiteraient conserver leur appareil pendant 5 ans.

durée de vie de production d'un ordinateur portable par rapport à sa durée de vie réelle :

durée de vie souhaitée vs durée de vie réelle des devices ict :

Source : Electronics and obsolescence in a circular economy (European Environment Information and Observation Network, 2020)

Pourquoi les utilisateurs jettent-ils du coup leurs produits de manière prématurée ? En ce qui concerne les smartphones, voici les 3 principales raisons avancées par les utilisateurs :

  1. l'ancien appareil s'est cassé (37%),
  2. les performances de l'appareil se sont considérablement détériorées (30%) ;
  3. les applications ou logiciels ont cessé de fonctionner (19%).


Afin de lutter contre le réchauffement climatique, les entreprises doivent donc s'attaquer au problème à sa source en limitant leur demande de nouveaux devices ICT à fabriquer de manière non durable. Que faire en tant qu’entreprise acheteuse de devices ICT afin de réduire votre empreinte carbone ? Vous pouvez réduire considérablement votre impact lors de cette phase de production en maximisant la durée de vie de vos appareils. Nous les avons résumé pour vous.

Cette infographie montre aux acheteurs comment vous pouvez y parvenir de 7 manières concrètes : réutiliser, réduire, louer ses devices ict en as-a-service, adopter un business modèle as-a-service, réparer, remettre à neuf (reconditionner) et recycler.

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